Anthrax: Among The Living (1987)

#anthrax

"The album Among The Living is my favorite... It was a good period of this entire band. The mindset was that we were all on the same plane. We all had the same desires, clawing and biting..." (Dan Spitz)

Where: Recorded in Island Studios

When: 22 mars 1987

Who: Joey Belladonna (vocals), Dan Spitz (lead guitar, acoustic guitar on "A.D.I/Horror of It All"), Scott Ian (rhythm guitar), Frank Bello (bass), Charlie Benante (drums)

What: 1. Among The Living 2. Caught In A Mosh 3. I Am The Law 4. Efilnikufesin (N.F.L.) 5. A Skeleton In The Closet 6. Indians 7. One World 8. A.D.I./Horror Of It All 9. Imitation Of Life

How: Produced by Eddie Kramer

Up: tonalités sombres d'une intro en arpèges clinquants, Benante révise ses roulements, reprise de la ligne rythmique à l'aigu, un riff cassant, Bello rabote à deux (trois?) doigts, à 1"13 on change déjà pour un riff mosh, chevauchée pogo haletante, propulsée par un Benante qui lombardoise à cru, caisse claire pilée et double grosse caisse mitraillée, Belladonna bat le rappel sur un thème de Stephen King ("Disease! disease! spreading the disease / With some help from captain trips / Hell bring the world down to his knees / Power, yes power! / Hell show them all his power"), retour du riff principal, refrain vrille-cortex, solo oriental insolite et goûtu de Spitz à 3"40, fin bourrine ("Among ! Among !") ponctué de méchants punchs de cymbales, la claque au seuil de l'album ["Among The Living"]... Début "rayé", à 0"22 Bello, impérial, lance un riff tournoyant et puissant, vite backé par Spitz et Ian, bousculades rythmiques pogoïsantes, break pressé de Benante qui rechute en chasse à cour sur caisse claire, le riff, interrompu par des powerchords en flottement, se fait obsédant, un break bien sûr et ça repart, Bello se balade dans les aigus, jeu teigneux et violent de Ian, Benante en flamboyances speedées, les cinq faux new-yorkais calment le jeu mais les rythmiques se font plus écrasantes, Belladonna tente le cri aigu à 2"57 pour porter le solo de Spitz, guitares tiercées maidenesques à 3"26, Bello fait la nique à Steve Harris, on lâche à nouveau la rythmique mosh fauve, Benante cogne comme un damné et dégringole en un milliard de bpm, glorious blast beat ["Caught In A Mosh"]... intro pateline et trapue, martelée au pied de grosse caisse tellurique, départ du sprint rythmique, soutenu par une basse en cristaux de quartz, Belladonna et Ian font cache-cache (« twinkin !!! »), Benante assure un groove maison unique, Bello laisse jaillir quelques étincelles lyriques de bas de manche, Belladonna s'intéresse aux comics ("Fifteen years in the academy / He was like no cadet theyd ever seen / A man so hard, his veins bleed ice / And when he speaks he never says it twice / They call him judge, his last name is Dredd"), à 4"07 solo doublé de Spitz en escalade mélodique vers les aigus sur barrage sonore terrible de Ian-Bello-Benante, troisième suée ["I Am The Law"]... phrase d'intro sympa en call-and-response, vite saccagé par une rythmique en croches fractales sur lit de graviers de basse, juste un rock accéléré en fait, retour du motif d'intro, Belladonna grand seigneur fait son entrée et dégomme la Nise Fukin Life de son pote camé John Belushi ("It started back in high school / So cool, king of the scene / You found that making people laugh / Was more than just a dream / The public took right to you / Like flies to a pile of shit / So funny and smart, so talented / But success just couldnt fit"), ponçage gros grain aux six-cordes derrière, Benante se brouille avec sa caisse claire mais pas longtemps, Bello choisit les graves pour bavarder, Spitz emprunte une highway sonique à toute blinde à 3"20 et s'amuse avec des embardées contrôlées pour le final ["Efilnikufesin (N.F.L.)"]... début lugubre sur rythmique hoquetante jouissive, entrée phénoménale de Benante, voix spooky pour rire pour une autre relecture de Stephen King, Bello survole le titre d'une virtuosité sereine, Benante, déchaîné, insiste et frappe tous les supports, Spitz s'insère progressivement par micro-soli, presque du blues, solo à 3"09, Ian fait le méchant derrière, chœurs thrasho-rap en bonus ["A Skeleton In The Closet"]... les Indiens, combat politiquement correct, pour Belladonna, intro "Run To The Hills" avec motif tribal de rigueur, on cède au grandiloquent, frappe sèche et carrée de Benante, puis poursuite effrénée, break et meule de six-cordes croustillantes en règle, Benante jamais pris de court tabasse à loisir, un refrain frisant l'obole mtvisée ("Cry for the Indians / Die for the Indians"), un single thrash en tête assurément, à 3"29 césure standard pour annoncer une nouvelle rythmique, crasse et veloutée, beauté baudelairienne évidente de la distorsion, Spitz balance un solo concassé, Benante ponctue d'une surprenante cymbale finale tonitruante ["Indians"]... intro fracassante, Benante fait l'inventaire de ses cymbales et marque les temps d'un pied colossal, bonds marsupiaux et son cassant pour Bello, ça éructe avec généreusement ("One world! - welcome to it / One world! - dont abuse it / One world! - to live out your life / One world! - total schism tunnel vision / One world - taming the beast"), on laisse mourir l'accord et on place une autre rythmique pogoteuse, Benante castagne avec bonheur, backing vocals beastieboyesques, une violence générale très appréciable, on repart en battue avant le solo déjanté de Spitz, cymbales insistantes en renfort, Benante refourgue quelques roulements d'anthologie pour la fin, Bello en feule de plaisir ["One World"]... arpèges pervers, presque synthétisés, beauté médiévale, une "Arabian Douchebag Intro", bouton du volume tourné progressivement pour l'entrée du perfide Ian, pas de quartier of course, début pédestre, Benante laisse éclater la caisse claire pour que ça groove enfin, on égrène les breaks, solo orientalisant d'entrée, d'une baffle à l'autre, Bello part en explorateur pour une nouvelle cavalcade, Belladonna d'humeur lyrique ("Say good bye, its a horror / Memories, nothing harder"), Spitz propose quelques commentaires subtils, à 4"22 Ian se met à moudre le tout et consent à quelques silences efficaces, un peu d'aigus à 5"58, Benante part dans un roulement orageux qui libère un nouveau riff ultra-speed avec caisse claire martyrisée, la Fender ahurissante de Bello lâche les gaz, solo de Spitz à la King-Hanneman, plus délié ensuite - le plus beau de l'album ? - puis surfe en souplesse sur la rythmique, un final encore plus rapide avec fading out cavalier ["A.D.I./Horror Of It All"]... riff à vide qui tourne gentiment, Benante se colle dessus un peu fort, un break, riff ralenti, un 4/4 un peu bourrin, Bello met de la rondeur dans la chose, mais dès 1"10, surprise, course-poursuite de Ian et Benante, Belladonna nous replace un aigu hasardeux mais sincère, Spitz lâche un solo engorgé aux résonances proto-vaïennes à 3"05 ["Imitation Of Life"]...

Down: le début de la fin pour le groupe, pour beaucoup...