Colosseum: Valentyne Suite (1969)

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"The drums are a terrible sounding instrument: I've got great snare drums and I've played three thousands drum kits, but if you do a mistake it sounds terrible. You somehow have to make this work, you have to make magic from this terrible collection of rubbish - and the only thing you can make is a feeling, there's nothing else there. You have to make feelings take on the people, and you can't do that by playing exercises..." (Jon Hiseman) Where: Recorded at Vertigo Studio, England When: 1969 Who: James Litherland (guitar, vocals), Dave Greenslade (keyboards, Hammond organ, vibraphone), Tony Reeves (bass), Jon Hiseman (drums), Dick Heckstall-Smith (saxophone), Dave Gelly (saxophone), Jimmy Phillips (saxophone), Barbara Thompson (wind) What: 1. The Kettle 2. Elegy 3. Butty's Blues 4. The Machine Demands A Sacrifice 5. The Valentyne Suite: Theme One - January's Search The Valentyne Suite: Theme Two - February's Valentine / The Valentyne Suite: Theme Three - The Grass Is Always Greener How: Produced by Gerry Bron & Tony Reeves Up: riff gras saturé assourdi, insertion de drums tribaux, une wah-wah qui geint et une voix bien sixties gongesque avec des morceaux de space-rock dedans, un prog-boogie bien lourd, une montée hardisante et la basse qui part en volutes satisfaites, Hiseman en roulements perpétuels aux drums et le gros riff en plomb, le solo en double entrée avec basse qui babille, les drums en démonstration, un beat quand même derrière, canal gauche le solo wah-wah, canal droit la cisaille, une musique si blanche, l'anti-soul par excellence, aucune beauté du beat bien sûr, le riff est réenclenchée, des ascensions tonales sur une basse palpitante, du hard aérien hippie, le break dur avec les cymbales crépitantes et les riffs fatigués, final bordélique, solo faussement brouillon et instinctif, la basse dans les aigus douloureux, un solo à gauche en accompagnement tyrolien à la Focus, trop de soli peut-être à la fin, à gauche, à droite, au-dessus, en-dessous, la basse qui s'égare en chemin et, clin d'oeil, fin impeccable ["The Kettle"]... un riff à la Doobie Brothers avec voix californienne, du jazz pop rock, on se laisse porter, la batterie sablonneuse en balais astiquant, une petite pulsation qui s'affine, s'écrase, se lisse, beau en fait, léger, la wah-wah menace de cocotter, la basse rampe, solo de sax aérien qui part sur un dégorgement de basse troubadour, ce beat de batterie aux balais avec des cordes sur le côté, d'où le titre ["Elegy"]...blues bête comme chou, lent avec un long solo scolaire d'orgue, puis entrée des trompettes on bascule dans le prog, batterie qui joue sur les décalages, du jazz blues d'un coup finalement, superbe voix troublante de similitude, dix ans avant, avec celle de Sting, un petit beat sur des changements d'accord prévisibles, le solo de saxo, beau, lancinant, les trompettes très jazzy, presque un blues oulipien, splendeur dans une contrainte, du post-Police à la voix indubitablement, on monte d'un cran, les trompettes en cascades moqueuses à la fin, subtil ["Butty's Blues"]... voix erraillée post-murge à n'en pas douter, tiens encore une structure blues, avec basse bavarde à la Ten Years After et un clavier qui prend vite son solo et puis le silence ou presque, imperceptiblement un beat africain plein de percus qui revient en rock prog bien space pour lancer le grand-oeuvre qui suit ["The Machine Demands a Sacrifice"]...fondu enchaîné sur basse hoquetante, riff hâché de claviers très Emerson, un vibraphone qui se prend pour un glockenspiel ou le contraire, les tueurs Heckstall-Smith et Gelly aux sax improvisés virtuoses, une ascension sur guitare jazzy, de grosses nappes de claviers et un break bien appuyé, du jazz-rock en fait là, un solo de cymables, du Ruth Underwood aussi, cris et calme, frissonnement de cymbales, on saisit l'ambiance, un grand piano s'invite et un sax mélancolique, puis le riff de basse d'orgue dégringolant qui s'accompagne lui-même en main droite en solo emersonien sans rien derrière, la batterie, basse et sax se calent dessus pour un rythme très bourrin boogie-prog presque moche, solo qui joue avec les décalages rythmiques, claviers et wah-wah pour tout nettoyer, on arrête tout, du Tarkus avant l'heure, et c'est reparti, on fait tourner une pulsation avec choeurs aériens très Atom Heart Mother, l'inévitable solo de sax jazzy par-dessus, place aux drums en show-off avec breaks vertigineux sur riffs un peu pourris, le tout méchamment flangé et ce riff saxo qui repart comme un hit 80's, le "Baker Street" de Gerry Raferty en fait, la batterie qui caracole, le solo farsifa qui se colle sur le retour au riff, basse en surdose de notes, un riff lent qui se déploie en fait, une fin orchestrale, colorée spanish, classique aussi avec des ambiances flamenco, un roulement qui lance un solo aigu d'orgue dégueulant, vaguement pas frais, rythmique au camembert électrique derrière, la basse se lance dans un solo non sollicité, avec des borborygmes aigus, un début de solo cripsy et éthéré à la gratte, jeu de drums dingue, solo qui fait une descente très bluesy, branche la wah-wah et serpente, cherche pas la vitesse, derrière ça jazze sans faire peur, puis ça s'accélère, le solo démentiel croustillant, du hard jazz qui tiraille, qui gueule, s'écrase dans une fin de solo faussement viandée... et retour au riff publicitaire, fin ["The Valentyne Suite: Theme One - January's Search The Valentyne Suite: Theme Two - February's Valentine / The Valentyne Suite: Theme Three - The Grass Is Always Greener"]... Down: Des oubliés, encore, nos Colosseum...