Rock 'n' movies

#alice-cooper #captain-beefheart #giorgio-moroder

Le blockbuster effect : Jaws est sorti depuis 6 mois, Bee Gees, Who, James Brown... tous dans le champ des ampoules de Lorenzini sélaciennes. Music Week, 10 janvier 1976

On quitte la highway The Girl Can't Help It, A Hard Day’s Night, The Last Waltz, Purple Rain, This Is Spın̈al Tap et consorts classiques et on passe en one-lane blacktop pour un ciné-rock en chemins de traverse.

Serial namedropping: Diary of a Mad Housewife de Frank Perry, néo-hollywoodien semi-réussi, Carrie Snodgress, future muse de Neil Young & victime de Jack Nitzsche, ici en anti-star, laissera passer le rôle d'Adrian in Rocky. Bref, Alice Cooper, Blow Up 2

Soft Cell qui s'attaque au culte Martin de Romero, six ans après sa sortie. Plus de 10 minutes, Almond et Ball ont pas assumé, l'ont passé en bonus de The Art of Falling Apart sur un 12-inch EP. 1983

Assault on Precinct 13 : Carpenter fait un mash-up Hawks-Romero, croise Rio Bravo et Night of the Living Dead, se colle à la b.o., sa passion de bidouiller au synthé, moins cher aussi, mash-up again, Dirty Harry de Lalo Schifrin et... Immigrant Song. 1976

1972, Blaxploitation everywhere, Martin Ritt sature déjà et contre avec Sounder, la Great Depression en fond et Taj Mahal sur l'écran et en open studio, Resonator en pognes. Dignité doublement recouvrée.

Jon Rubin, c'est De Niro, filmé par De Palma dans Greetings (1968) et Hi, Mom! deux ans plus tard. Au soundtrack, Eric Kaz qui réussit toujours mieux pour les autres - Linda Ronstadt, Bonnie Raitt, George Strait, Randy Meisner, ce genre. 1970

American Graffiti, Lucas, avant Scorcese, acquiert les droits de 2x41 titres de rock vintage, un budget, merci Coppola. Wolfman Jack en MC, prouesse technique du sound designer Walter Murch avec son génial "worldizing", le rock en chœur grec. 11 août 1973

Valley of the Dolls, la suite - enfin, la parodie, Russ Meyer oblige. Pam Grier, rapide, Strawberry Alarm Clock en guests et pour le doublage des fake Kelly Affair/Carrie Nations Lynn Carey & Barbara Robison, de Peanut Butter Conspiracy. Et, oui, Ed King.

1978 : Paul Schrader, fraîchement affranchi de Taxi Driver, commet son premier film, Blue Collar, Richard Pryor, Harvey Keitel et Yaphet Kotto en leads. Jack Nitzsche au soundtrack, débauche Captain Beefheart & convoque Ry Cooder pour un blues académique.

American Hot Wax : le rock millionnaire nostalgique d'une innocence fantasmée, 5 ans après American Graffiti - hagiographie bancale d'Alan Freed et impasse sur le payola et la déchéance éthylique dûment faite. Mais live at Brooklyn Paramount Theater. 1978

"Naw, this ain't America, you can't fool me" : Van Peebles, 40 ans avant Occupy Wall Street, enregistre la BO de son corrosif Watermelon Man & cartonne en salles. File fissa solo filmer Sweet Sweetback's Baadasssss Song, Earth, Wind & Fire en back-up band

Junior Bonner : Peckinpah vise à côté, McQueen, déjà abîmé, se pétrifie, feront mieux avec The Getaway. Dans le Palace Bar de Prescott, Arizona, Rod Hart, musicien local yodelant, et son Country Western Band à basse volubile gonflent le soundtrack. 1972

The Driller Killer : Ferrara, dans le rôle de Reno Miller, pouvait pas s'offrir les Dolls ni Television donc ce sera le home-made et fake Tony Coca-Cola and the Roosters qu'on jurerait for real. Ah oui, et tue les clodos à la perceuse électrique. 1979

Doctors' Wives en 1971, on regarde par complétisme 70s et because Cannon, Crenna et Hackman. En bref, une daube. Elmer Bernstein compose un truc, le fait chanter et c'est Cass Elliot qui est débauchée, après son The Good Times Are Comin' dans Monte Walsh.

Et le The Good Times Are Comin' de Mama Cass, John Barry à la zique et Hal David aux lyrics. Et Lee Marvin, Jeanne Moreau et Jack Palance à l'écran. 1970

Groupie Girl, deux titres franchouillards - Les Demi-sels de la perversion puis Les Affamées du mâle - et un navet à nichons. Soundtrack par Opal Butterfly, groupe psyché d'Oxfordshire, fan des Electric Prunes et des Who. Lemmy passera une tête. 1970

La maison ne reculant devant bla bla bla, le film bénéficia même d'une promo radio "outta sight"

"The first electric western" : Joe Massot, avant Led Zep, au scénar', souplement adapté de Narcisse et Goldmund et Siddhartha de Herr "Steppenwolf", avec du Maharishi Mahesh Yogi sauce Fab Four. Ah et Harrison et The Band déclinent donc James Gang. 1971

Dès le générique, amplis branchés dans le sable :

Une fameuse calvitie de batteur s'immisce en plein matage d'un Demy culte (comprendre : cruche) : c'est donc Spirit, ces, euh, chevelus...

Adrian Lyne, Flashdance, 9½ Weeks et Fatal Attraction en gestation, confie la b.o de son film culte avec Jodie Foster à Moroder, On The Radio de Summer en retour. Filme aussi des glameurs satinés de Washington. Angel, le nom. On ne juge pas. 1980

Girl in Gold Boots, nanar austinpowersien du tâcheron Ted V. Mikels qui glisse un fake band, The Third World, et laisse une séquence à Preston Epps qui avait jackpoté en 1959 avec "Bongo Rock", revisité par Incredible Bongo Band en 1973 en breakbeat. 1968

Rollercoaster : Segal, Widmark et Fonda en 1977, effectivement le Toboggan de la mort au box-office. Sparks s'invite avec deux titres, les frères Mael s'en mordent encore les doigts. Fièrement filmé en Sensurround, son pourri sur YT comme il se doit.

Lindsay Shonteff ? James Bond plastoc et Big Zapper culte. Et Permissive : le phénomène groupies, le prog-rock écossais de Forever More, cornaqué par Napier-Bell, bientôt ventilé en Average White Band. Comus dans le générique d'intro, sinon. Qui ça ? 1970