The Police: Regatta De Blanc (1979)

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"Well, musically, Sting's opinion is that I'm too fast and Andy forgets the chords. Andy's a bungler - this is Sting's opinion. Which is so far from the truth in the case of Andy. Andy's a fucking genius. He blows away any of the other guitarists' Sting's played with. Unfortunately for my self-esteem, he does have very good taste in drummers. He couldn't have chosen better players, the bastard! (Laughs) It is true à I play fast and I do rush." (Stewart Copeland)

Where: Surrey Sound Studios

When: Octobre 1979

Who: Sting (bass, vocals), Andy Summers (guitar, vocals), Stewart Copeland (drums, vocals)

How: Produced by The Police & Nigel Gray

What: 1. Message In A Bottle 2. Reggatta de Blanc 3. It's Alright For You 4. Bring On The Night 5. Deathwish 6. Walking On The Moon 7. On Any Other Day 8. The Bed's Too Big Without You 9. Contact 10. Does Everyone Stare 11. No Time This Time

Up: riff altier, entrée fracassante de la Fender Precision, accords secrets enchâssés de Summers, basse vrombissante de Sting et frappe sèche de Copeland, refrain new-wave inoubliable ("I'll send an SOS to the world / I hope that someone gets my / Message in a bottle"), apartés guitaristiques tout en classe, riff infatigable (retour à 3"14), Copeland estourbit de virtuosité dans le final ["Message In A Bottle"]... Copeland, toujours, conduit une symphonie pour peaux et cymbales, entrée progressive de la basse qui se fait abrasive, arpèges froids et colorés, Sting baragouine, refrains de supporters footeux anglais ("Hi yoh hi yeh oh"), textures sonores d'une finesse déconcertante - trois instruments seulement... -, Copeland martèle (1"36) puis exulte (1"57), Summers lacère, Sting râpe, gratte et lime à la quatre-cordes ["Reggatta de Blanc"]... retour à du faux punk, intro claquante époustouflante, refrain pop pour rassurer, Summers ose le solo en bottleneck, cocottes finales, Copeland inquiète Bill Bruford ["It's Alright For You"]... Summers rabote sur un écho énorme de pied de grosse caisse, épanche ses arpèges speedés mélancoliques, un refrain reggae et une basse étouffée, un feedback pour tout solo (2"11), attaques heavy finales de Summers, presque énervé ["Bring On The Night"]... une gifle en intro, basse-batterie liguées contre la sape de Summers, arpèges solaires, violent impact à 0"36 - du jazz-punk ? - basse démonstrative et Copeland empereur des cymbales et du charley, on accélère à 2"56 et on débite à trois pour le final ["Deathwish"]... six notes de basse pour l'espace, accord cinglant, baguette contre rebords de la caisse claire, un premier coup sur la caisse claire franc à 3"13, reggae spatial "Giant steps are what you take / Walking on the moon / I hope my legs don't break / Walking on the moon" ["Walking On The Moon"]... retour au punk jazzy, Stewart aux vocals pour rire, Sting en backing-vocals pour rattraper quand même, basse sautillante mais accords mordants ["On Any Other Day"]... beauté glaciale du reggae dub blanc, basse menaçante de Sting, volutes étourdissantes et accords hachés de Summers, Copeland brillantissime, chant câlin, un deuxième motif de basse à 2"34, passage en suspens 3"04, le chef-d'œuvre absolu ["The Bed's Too Big Without You"]... pure shot de vitesse et de virtuosité, Sting gueule faux et flangé, un solo expédié (1"41), Copeland concasse ses fûts à partir de 2"39, pied de nez aux hardos, clin d'œil aux punks, "the other ones are complete bullshit" ["No Time This Time"]...

Down: "Contact", joué sans difficulté en virtuoses mais lourd comme la basse de Sting qui fait mumuse avec sa pédale... "Does Everyone Stare", nursery rhyme über-British un peu agaçante, ballade pas finie sur basse trop énorme pour être honnête...