The Stooges: Fun House (1970)

#iggy-pop #the-stooges

"The Stooges are unrecordable. [...] It's an interesting act but I don't think you can get this feeling on tape" (Don Gallucci)

Where: Elektra Sound Recorders, Los Angeles

When: 1970

Who: Iggy Pop (vocals), Ron Asheton (guitar), Dave Alexander (bass), Scott Asheton (drums), Steven MacKay (saxophones)

What: 1. Down on the street 2. Loose 3. T.V Eye 4. Dirt 5. 1970 6. Fun House 7. L.A. Blues

How: Produced by Don Galluci

Up: riff en cisaille de Ron Asheton, char d'assaut rythmique (0"44), soli croisés qui tailladent à l'aveugle (2"01) et Iggy, Sinatra de la jungle, déjà le street walkin' cheetah ["Down on the street"]... 11 secondes, le Saurien qui gueule "Now look out / I took a record of pretty music...", Scott fait une entrée foireuse, la rythmique "Motor City" qui déferle, deux secondes de lyrisme "I stick it deep inside..." (0"52) et c'est parti pour les soli à fragmentation (2"06) ["Loose"]... un riff trouvé à 3h00 du mat par un Ron impérial, hurlements d'Apache de qui vous savez (2"14 à 2"30) sur soli sécateurs, rythmique épaisse, en asphalte fondu, fausse interruption et reprise surprise à 3"27, on entend presque déjà Radio Birdman à l'affût ["TV eye"]... errances opiacées de l'Iguane, voix de crooner et gosier brûlant du feu sacré (" I been dirt and I don't care / Cause I'm burning inside / I'm just a yearning inside / And I'm the fire o' life"), basse malsaine et obsédante, arpèges west coast, solo bigbrotherien (3"25) et puis une louche de wah-wah par le père Ron (4"49) ["Dirt"]... riff garage brinquebalant en flammes, Bo Diddley dans la forge de Detroit, changement de braquet à 3"31, wah-wah magmatique malmenée par les interventions coltrano-sunraniennes du saxophoniste Steven Mackay, contorsions reptiliennes de Pop ["1970"]... rythmique tribale, les troglodytes passent directement du garage au free-jazz, hémorragie de wah-wah, solo étiré superbe, Stratocaster en sueur à 5"50 et suivantes, ponctuations vocales à la James Brown pour l'Iguane qui nous crie "I feel alright", on demande qu'à le croire ["Fun house"]... et puis la production de l'organiste des Kingsmen (remember "Louie Louie" ?) qui a su saisir l'énergie hors norme des faux crétins de Détroit bien mieux que le trop classique John Cale...

Down: le final hendrixien absolu, impérial, total, destructeur, nihiliste, définitif ("L.A. Blues") cinq ans avant le Metal Music Machine reedien : mais qui l'a écouté plus de trois fois ?