Heard It On The X #10

#the-B-52s #blondie

Et de dix ! Livraison 100% féminine (ou presque) aujourd'hui avec un tiercé gagnant de short stories rock n' rollesques impliquant la pauvre Mama Cass Elliott, son faux sandwich et son faux amant, la craquante Cindy Wilson et ses lyrics à double-entendre et la sublime Debbie Harry et ses vraies-fausses relations avec certain serial killer américain...

Ouane/ On commence par l'infortunée Mama Cass Elliott, chanteuse des Mama's And Papa's dont une légende peu élégante, probablement inspirée par l'obésité de la dame, dit qu'elle se serait mortellement étouffée avec un sandwich au jambon... Il n'en est rien et la version officielle parle plus simplement d'une crise cardiaque le 29 juillet 1974... Au passage, la Mama a été retrouvée morte dans l'appartement londonien du chanteur Harry Nillson où l'on retrouva aussi le corps de Keith Moon... Ce qu'on sait moins, c'est qu'une autre rumeur circula pendant quelques années mais, moins convaincante si l'on ose dire, fit long feu : à sa mort, Mama portait l'enfant de rien moins que John Lennon... Bon, voilà.

Tou/ Les B-52's ? Le kitschos Fred Schneider, la délicieuse chanteuse Cindy Wilson et puis, bien sûr, ce hit, récupéré in extremis d'un jam en studio, "Love Shack", sur l'album Cosmic Thing bien sûr... Il y eut des fans - beaucoup - pour s'interroger sur la signification d'un passage plutôt curieux de ce titre, celui où, répondant au "your what?" de Fred Schneider, la jolie Cindy semble hésiter et répond fièrement : "tin roof... rusted!"... Ce "toit en étain rouillé" en fit marner pas mal, qui, aidés par le thème plutôt coquin du titre, en concluèrent que la référence était sexuelle et codée en jargon provincial, précisément celui d'Atlanta, Georgia, dont est originaire le groupe... On avança ainsi, avec une cohérence métaphorique plus ou moins pertinente, que l'allusion portait sur les menstruations de la belle ou même sur sa grossesse, la question d'origine se transformant alors, pour les besoins de la démonstration, en "you're what?" phonétiquement indifférenciable... La vérité (?), on l'apprit plus tard, était que Cindy s'était fait effectivement surprendre par la question de Schneider et répondit spontanément la première chose qui lui passait par la tête...

Sri/ C'est nous ou il fait chaud ? Échappée de Blondie, Debbie Harry, dont on laisse les retardataires compulser les photos les plus célèbres pour se faire quelques émotions, fit un retour au tournant des années 1980 et 1990 d'autant plus remarqué qu'à la faveur d'une interview, elle confia avoir le sentiment de s'être fait enlevée quelques années auparavant par, accrochez-vous, Ted Bundy, fameux serial killer américain exécuté le 24 janvier 1989... Histoire incroyable et/mais à prendre avec quelques pincettes... Harry raconte ainsi qu'un soir de 1973, bien avant de devenir une icône du punk, elle se fit prendre en stop à New York par un type louche... Dans la voiture, elle remarqua tout de suite que, malgré la chaleur, sa propre vitre était presque entièrement remontée et que, détail angoissant, il manquait la poignée à sa portière... Réagissant pour ainsi dire au quart de tour, la belle réussit à passer le bras par la petite ouverture de la fenêtre et à saisir la poignée extérieure pour ouvrir la dite portière et se jeta sur le trottoir... Son mystérieux chauffeur s'enfuit dare-dare et le pire fut évité... Rétrospectivement, Harry en conclut donc que ce devait être l'affreux Bundy... Hypothèse terrifiante, un peu séduisante aussi au moment du lancement d'un album come-back mais qui tient difficilement la route, rapporté au modus operandi du psychopathe floridien... Pour ce qu'on en sait, celui-ci n'était en effet pas encore actif en 1973, ne prenait jamais d'auto-stoppeuse et ne s'est d'ailleurs jamais rendu à New York... Mais bon, qu'elle est jolie, la Debbie...