Heard It On The X #12

#faith-no-more #buddy-holly

On embouche les trompettes en cette fin d'année pour claironner la douzième édition de nos short stories rock n' rollesques... Au programme, trois groupes, notre marotte (leurs noms et leurs origines), la bande à Patton et son faux canasson, le gang de Slash et Duff et son clin d'œil aux Fab Four et, autres insectes, les Criquets de certain Holly...

Ouane/ On commence par Faith No More dont une légende incertaine voudrait que le nom ait des origines hippiques... Le bruit courut un temps en effet que les membres du groupe, qui ne comprenait pas encore le furieux Patton, aient parié leur maigre pécule commun sur une rossinante de tiercé et empoché la mise... Rien de plus faux - on vous l'avait d'ailleurs déjà dit - puisque le nom est une allusion au départ de leur ancien chanteur Mike "The Man" Morris : le groupe s'appelait alors Faith No Man et, clin d'œil à la réduction de leur line-up, opta pour un rigolo Faith No More...

Tou/ Quelques années après leur départ de Guns N' Roses et quelques millions d'années avant la sortie de Chinese Democracy, Slash et Duff McKagan s'étaient refaits avec leur nouvelle machine rock, Velvet Revolver... Nom alpha mâle un peu pourri s'il en est mais qui fit quand même marner un brin nos deux lascars qui ne redoutaient rien tant que cette épreuve... Un éclair de génie (?) dû à Slash qui proposa "Revolver" suite au visionnage d'un obscur film financé par les non moins obscurs Revolution Studios fut considérablement relativisé par une rapide recherche effectuée sur Google par Duff, qui révéla que des milliers de groupes avaient déjà eu l'idée de rendre hommage aux Fab Four de la sorte... On avança ensuite un "Black Velvet Revolver" tout autant phalloïdo-pourrave qui enthousiasma pourtant la bande - jusqu'à ce que l'on convienne que le rythme rappelait trop celui des fameux Stone Temple Pilots... À ça de la débandade, on rectifia, épuisé, et le reste, c'est de l'histoire (mais toute petite)...

Sri/ Back to the 50's : le proto-popeux Buddy Holly lance la rock-pop à grattes mais pas tout seul, on le sait... Ses fameux Crickets, qui inspirèrent les Beatles, ne doivent pourtant pas leur nom, comme il est souvent dit, à la présence des sympathiques bestioles dans le studio d'enregistrement découvertes, qui plus est, en réécoutant les masters du culte "That'll Be The Day"... Cette version, inventée de toutes pièces pour un biopic sur le chanteur qui eut son petit succès, enjolive méchamment une genèse toute prosaïque : Holly, engagé contractuellement avec Decca pour cinq ans, souhaitait réenregistrer son titre ailleurs et eut recours à cette supercherie pour cacher son identité... Beaucoup d'efforts pour rien au passage puisque Decca s'aperçut de la manœuvre, d'autant plus facilement que Holly s'était, pour son nouvel enregistrement, attaché les services d'une toute petite maison de disques qui, à son insu, était en fait une filiale de Decca...