Ted Nugent: Weekend Warriors

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Quelle différence entre Carlos Santana et Ted Nugent ? Si les deux Rantanplan du rock se disputent régulièrement la palme du guitariste le plus con de tout le circuit, c'est au Nuge que revient sans conteste l'honneur d'être le plus actif dans ce domaine... Déclarations stupidissimes par camions et coups d'éclat affligeants, un blog entier n'y suffirait pas à consacrer le crétinisme abyssal du Cro-Magnon de Detroit... Allez, on commence ?

Entre deux déclarations pacifiques ("Remember the Alamo! Shoot 'em! To show you how radical I am, I want carjackers dead. I want rapists dead. I want burglars dead. I want child molesters dead. I want the bad guys dead. No court case. No parole. No early release. I want 'em dead. Get a gun and when they attack you, shoot 'em") ou anti-drogues ("I smoked 50 joints in the '60s and snorted two lines of coke once in Detroit. That's all!"), le porte-flambeau de la National Riffle Association, reconverti depuis quelques années en cuisinier australopithèque sous la devise "You can't grill it until you kill it", est, on le sait, le premier à vouloir zigouiller tout ce qui atteint à sa liberté (à géométrie variable, dans la plus pure tradition ricaine) et, accessoirement, à recommander, pour une plus grande efficacité, le port de l'arc et du pagne...

Pourtant au moment de la guerre du Vietnam, un petit frisson d'angoisse semble avoir parcouru le slip tarzan de Ted le Valeureux. N'écoutant que son courage, The Nuge a en effet décidé de se faire passer pour fou - un rôle de composition, à n'en pas douter - en abandonnant toute forme d'hygiène personnelle un mois avant la date officielle de son incorporation. Les dix derniers jours, il s'est copieusement gavé de junk food arrosée de Pepsi, et une semaine avant la date fatidique, il boycotta ses propres chiottes et passa sept jours dans les mêmes fringues dont on vous laisse imaginer ce qu'elles contenaient... A sa grande joie, il fut exempté mais son honneur de chasseur restait sauf : "Si j'étais parti, je me serais fait buter, tu comprends, ou alors je les aurais tous flingués, tous, tout le monde, les Hippies et les Viets, tu comprends..."